MALADIE DE PARKINSON : 2ème MALADIE NEURODÉGÉNÉRATIVE LA PLUS FRÉQUENTE APRÈS LA MALADIE D’ALZHEIMER

Elle représente un enjeu important de santé publique car elle constitue une cause majeure de handicap et de perte d’autonomie chez les personnes âgées.

Chiffres clés :

La maladie de Parkinson touche environ 2,3 millions de personnes dans le monde, 400 000 en Europe.
En France, environ 166 000 personnes sont concernées (source Santé Publique France). Les hommes sont atteints 1,5 fois plus que les femmes.
L’augmentation du nombre de cas est importante en raison du vieillissement de la population et de l’amélioration de l’espérance de vie.

Prévalence de la maladie de Parkinson en France en 2015 par âge et par sexe

Source : Santé publique France : données de surveillance, Avril 2018

 

Prévalence standardisée sur l’âge et le sexe de la maladie de Parkinson par région et département

Le nombre de nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France est quant à lui de 25 000 et 17% des nouveaux cas sont âgés de moins de 65 ans.
En 2030, le nombre de personnes vivant avec la maladie de Parkinson pourrait augmenter de 56% avec 1 personne sur 120 de plus de 45 ans atteinte de la maladie.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter le rapport « Fréquence de la maladie de Parkinson en France. Données nationales et régionales » de Santé publique France d’Avril 2018 en cliquant ici

Une maladie qui touche majoritairement des personnes âgées

Rarissime avant 45 ans, la maladie de Parkinson touche des sujets âgés, avec un pic autour de 70 ans : 1 % des plus de 65 ans sont concernés. Dans 10 % des cas, les personnes touchées ont moins de 50 ans.
La maladie ne réduit pas l’espérance de vie mais représente la 2ème cause de handicap moteur chez la personne âgée. Elle va donc avoir un retentissement important sur la qualité de vie et les liens sociaux des personnes concernées mais aussi de leurs proches.

Les facteurs de risques

Selon l’INSERM et l’ICM (Institut du cerveau), la maladie de Parkinson est une affection dont l’origine est multifactorielle : il existe des facteurs génétiques favorables à son développement, sous l’influence d’autres facteurs (notamment environnementaux).
Le plus important facteur de risque est l’âge avec une prévalence de 0.04% chez les personnes entre 40 et 49 ans qui augmente à 2% chez les plus de 80 ans.
5% des cas de maladie de Parkinson sont héréditaires liés à la mutation d’un gène de transmission dominante ou récessive. A ce jour 13 gènes ont été identifiés, comme le gène de l’ α-synucléine, le gène LRRK-2 (leucine-rich repeat kinase 2) ou encore le gène de la glucocerebrosidase (GBA).
Dans 95% des cas, la maladie se déclare chez des sujets génétiquement prédisposés après exposition à un ou des facteurs environnementaux., notamment l’exposition aux pesticides. Des études conduites par des chercheurs de l’Inserm, en collaboration avec la Mutualité Sociale Agricole, ont montré l’existence d’un risque accru de maladie de Parkinson chez les agriculteurs exposés aux insecticides de type organochlorés. La maladie de Parkinson fait d’ailleurs partie du tableau des maladies professionnelles du régime agricole.
Il existe aussi des facteurs environnementaux qui semblent protecteurs. C’est le cas du tabac ou encore du café, peut être en raison de leur effet stimulant sur les neurones à dopamine.

Sources et références :
ICM-Institut du cerveau
INSERM : PÔLE RESSOURCES REGIONAL DES MALADIES NEURO-DEGENERATIVES Occitanie :